
Tout comme Google, Facebook est tenté par le croisement des données de ses usagers. Le réseau social compte procéder à un nouveau changement au niveau des documents régissant le site et de sa politique d’utilisation des données. Mais la CNIL irlandaise s’en inquiète et demande des précisions urgentes de la part du site américain.
On ne peut pas dire que Facebook envoie des signaux particulièrement rassurants ces derniers temps. Le réseau social américain, qui a toujours suscité plus ou moins fortement les inquiétudes des autorités de contrôle nationaux comme la CNIL et les craintes organisations de défense comme l’EFF, a en effet pris deux décisions récentes qui suscitent l’interrogation. (...)
Facebook compte faire de nouveaux changements à sa politique d’utilisation des données et aux documents régissant le site, en facilitant le croisement des informations. Le réseau compte les décloisonner, afin de renforcer leur monétisation. Facebook compterait en particulier favoriser les échanges entre partenaires, notamment les annonceurs, pour diffuser des publicités plus ciblées.
"Nous obtenons parfois des données par le biais de nos filiales, partenaires, clients publicitaires ou d’autres tiers. Ces données nous permettent de diffuser des publicités plus pertinentes, de mieux comprendre la façon dont les gens utilisent Facebook et, de manière générale, d’améliorer les services que nous proposons", écrit le réseau social dans sa proposition de politique d’utilisation des données. (...)
Sujet hautement épineux, le croisement des données a donné lieu à une vive opposition entre les organismes de contrôle de la protection des données en Europe, représentés par la CNIL, et Google. L’autorité administrative indépendante estime que de nombreux points relevés dans les nouveaux documents rédigés par Google nécessitent une correction.
Au regard du bras de fer entre Google et l’Europe sur ce sujet, la volonté de Facebook de croiser des données se heurtera vraisemblablement au même mur. (...)