
Facebook veut désormais empêcher que son réseau social ou son application de partage de photos Instagram soient utilisés comme intermédiaires pour négocier des ventes d’armes entre particuliers. Le groupe américain a mis à jour vendredi ses règles d’utilisation, qui interdisent désormais aux utilisateurs qui ne sont pas des vendeurs d’armes licenciés d’utiliser Facebook pour proposer des armes à la vente ou négocier des transactions entre particuliers.
« Depuis ces deux dernières années, de plus en plus de gens utilisent Facebook pour découvrir des produits et pour acheter et vendre des choses les uns aux autres », a expliqué Monika Bickert, responsable des politiques de produits de Facebook, dans un courriel à l’AFP. Nous « mettons à jour nos règles concernant les produits régulés pour refléter cette évolution », ajoute-t-elle.
Pressions politiques
Les nouvelles règles n’affecteront pas les commerçants ayant une licence pour vendre des armes (...)
Les mouvements anti-armes à feu ont applaudi l’annonce. « Un gros pouce vers le haut [symbole d’approbation de Facebook] à Facebook pour ce pas important ! », a déclaré dans un communiqué Dan Gross, président de la campagne Brady contre les violences par armes à feu, du nom d’un ancien porte-parole de la Maison-Blanche devenu militant de cette cause. Selon lui, le changement apporté par Facebook « va aider à empêcher qu’il y ait des armes à feu dans les mains de personnes dangereuses ».
Enquête secrète
Un autre mouvement anti-armes, Moms Demand Action, a également salué le changement, fruit selon lui de deux ans de pression concertée sur le réseau. Ces progrès mènent « à de nouvelles politiques pour freiner l’exposition des enfants aux armes à feu et à clarifier les lois d’Etat autour de la vente et de l’achat d’armes en ligne », a déclaré la fondatrice Shannon Watts.
Une autre organisation a indiqué avoir réalisé une enquête secrète qui démontrait que de très nombreux criminels venaient sur Internet pour se procurer des armes illégalement. (...)