
En France comme en Roumanie, des centaines de familles roms sont expulsées par la force de leurs campements et lieux de vie sans que des solutions de relogement adaptées soient mises en place.
(...) Ces expulsions forcées sont menées au mépris des normes internationales relatives aux droits de l’Homme et ont des conséquences désastreuses pour ces familles en matière d’accès à l’emploi, de scolarisation, d’accès aux soins et de vie familiale.
En effet, une expulsion forcée consiste à obliger des personnes à quitter contre leur volonté le domicile ou le terrain qu’elles occupent, sans aucune protection juridique ni autre garantie. Aux termes du droit international, les expulsions ne doivent être pratiquées qu’en dernier ressort et uniquement après examen de toutes les autres solutions possibles, en réelle consultation avec les occupants concernés. Les autorités doivent veiller à ce que personne ne se retrouve sans domicile ni exposé à d’autres atteintes aux droits humains à la suite d’une expulsion. Ces garanties s’appliquent en toutes circonstances, que les personnes occupent ou détiennent légalement ou non les terrains ou les maisons où elles vivent.
Une vigilance unanime des organes internationaux
Nations unies, Commission européenne, Conseil de l’Europe, tous communiquent d’une seule voix pour rappeler à l’ordre l’Etat français et plus généralement inciter les autorités européennes à combattre les discriminations et la violence à l’égard des Roms et des Gens du voyage en Europe. (...)
Amnesty International a transmis au ministère de l’Intérieur des éléments sur la situation des Roms en Roumanie et l’enjeu que représente l’élaboration d’une nouvelle loi roumaine sur le logement. Depuis 2006, les recherches menées par l’organisation mettent en évidence les discriminations généralisées subies par la population rom dans le pays. (...)