
A l’image de ce que recouvre réellement la GEMAPI en France, les entreprises privées du secteur de l’eau adaptent actuellement leur business model dans toute l’Europe pour essayer de maintenir des profits élevés. Exemples révélateurs en Italie et en Espagne.
En Italie, l’AEEG (organisme de "régulation" des prix et de la concurrence pour l’eau et l’électricité) a introduit récemment une redevance environnementale dans la facture d’eau. Cette redevance est encaissée par les agences de l’eau italiennes, qui sont des coquilles vides puisque ce sont les régions qui établissent l’équivalent du SDAGE et le plan d’actions. Les agences de l’eau italiennes vont dès lors affecter cette redevance aux régions qui vont elles mêmes l’affecter aux ATI (Ambito Territoriale Integrato équivalent italien des EPCI français), qui les affecteront enfin aux SpA (sociétés par actions en charge de la gestion de l’eau et l’assainissement pour le compte des ATI).
Au final la nouvelle redevance versée par les usagers va aller dans la poche des entreprises privées actionnaires des SpA... (...)
Ces opérations sont effectuées, à l’image de la création de la GEMAPI en France, avec la complicité des gouvernements en place et sur le dos des usagers qui, comme toujours, seront les dindons de la farce. L’Espagne (AGBAR et Suez) est à l’avant-garde de ces manoeuvres avec ce projet de Décret et les banques de l’eau.