
Les problèmes géopolitiques autour de l’eau ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Si des tensions existent autour du partage des ressources des grands fleuves, ce sont des questions plus politiques qui structurent les espaces de l’eau : concurrence ville-agriculture, pollution des nappes phréatiques et réfugiés climatiques.
(...) Contrairement à une idée reçue bien ancrée, ce n’est donc pas l’eau « naturelle » qui compte, mais la capacité des sociétés à fabriquer les espaces permettant d’accéder à l’eau potable. (..)
À court terme, c’est 340 millions d’Africains qui n’auront toujours pas d’accès à l’eau en 2015 et 2,4 milliards d’individus qui, à l’échelle planétaire, n’auront pas accès à un service d’assainissement minimal.
Sans compter bien sûr que ce sont les pays du Nord qui auront les moyens de construire les espaces permettant de gérer les dimensions sanitaires du changement climatique et de ses conséquences sur les ressources en eau. (...)