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le Figaro
Greenpeace dévoile son classement des électriciens sur l’échelle du vert
Article mis en ligne le 1er décembre 2019
dernière modification le 30 novembre 2019

L’ONG met à l’honneur des petits fournisseurs 100% renouvelables , mais fustige les grands groupes comme EDF, Engie et Total Direct Énergie.

À l’heure de la transition énergétique, la quasi-totalité des fournisseurs d’électricité présents sur le marché français proposent des offres dites « vertes ». Mais derrière ce label, toutes sont loin d’être aussi vertueuses. L’an dernier, l’ONG avait pointé du doigt le mécanisme des« garanties d’origine ». Ce système, conforme à la législation européenne, permet aux fournisseurs de proposer une « offre verte » même si l’électricité qu’ils ont achetée provient en réalité d’une centrale nucléaire ou à charbon. Et ce, à condition qu’ils acquièrent un certificat prouvant qu’un producteur européen a injecté dans le réseau une quantité équivalente d’énergie renouvelable à celle qu’ils proposent. (...)

Greenpeace revient à la charge cette année en dévoilant son classement des acteurs du marché en fonction de leur politique en matière de développement des énergies renouvelables (en 2018 et 2019). Globalement, l’association estime que la situation progresse : alors que les consommateurs sont de plus en plus en demande de ce type de solutions, les fournisseurs augmentent leurs achats, leur production et leurs investissements dans ce domaine.

Mais le bilan est très variable en fonction des acteurs. Greenpeace met un carton rouge aux grands opérateurs historiques. (...)

Preuve que des progrès sont néanmoins réalisés, Greenpeace note qu’à fin 2019 cinq fournisseurs sont 100% renouvelables, contre seulement trois en 2017. Il s’agit d’Enercoop, de Planète Oui, d’Urban Solar, d’Ilek et de Plüm Energie. (...)

Toutes les « offres vertes » ne se ressemblent pas

Le travail de Greenpeace a le mérite d’alerter les consommateurs sur le fait que toutes les « offres vertes » ne se ressemblent pas, alors qu’ils ne font pas toujours la différence. « En clair, ce n’est pas la même chose de signer avec un fournisseur qui s’approvisionne directement auprès de producteurs d’énergie renouvelable, comme Enercoop, plutôt qu’avec un autre qui s’est contenté d’acquérir des garanties d’origine, et fournit de l’electricité en s’approvisionnant via le nucléaire régulé d’EDF (Arenh) ou sur le marché », souligne Nicolas Goldberg, spécialiste de l’Energie chez Colombus consulting.

Par ailleurs, « bien que parfaitement légal, le dispositif des garanties d’origine ne favorise pas vraiment les investissements dans les énergies renouvelables, car ces certificats ne peuvent pas être émis par des installations qui bénéficient déjà de subventions étatiques. Ils offrent en réalité un complément de rémunération à des producteurs européens disposant d’installations qui ont déjà été amorties, comme des barrages hydrauliques », poursuit cet expert. (...)

Ce système constitue toutefois une première étape utile, avant la mise en place d’un label plus exigeant, sur lequel travaille actuellement l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Et qui vise à valoriser davantage les fournisseurs qui produisent eux-mêmes de l’électricité renouvelable. (...)