
Laisser les neonazis manifester, bras levés, dans les rues de Paris pas de problème. En revanche pour les profs, c’est non. Lallement a décidément bien choisi son camp. Et ça n’est pas celui de la démocratie. 😤 https://t.co/HfhCcuIwvF
— Pierre Jacquemain (@pjacquemain) January 18, 2022
La manifestation parisienne de plusieurs syndicats enseignants prévue jeudi pour demander "des réponses fortes" face au "chaos" engendré par la crise sanitaire, a été interdite par la préfecture de police de Paris, la demande ayant été faite "hors délai", a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Les syndicats FSU, CGT Educ’action, FO et SUD Education, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d’élèves, et les mouvements lycéens FIDL, MNL et La Voix lycéenne ont appelé à "poursuivre la mobilisation" après la grève très suivie jeudi dernier, en s’engageant "dans une nouvelle journée d’action jeudi, y compris par la grève".
"La préfecture de police de Paris refuse d’autoriser la manifestation organisée par l’intersyndicale d’Ile-de-France. Non content de rester sourd à la colère et aux revendications des personnels de l’Éducation nationale, le gouvernement, à travers son représentant, leur dénie le droit de l’exprimer en manifestant dans Paris", regrette la CGT dans un communiqué.
Décision "inacceptable"
Le syndicat juge cette décision du préfet de police "inacceptable" et dit "exiger que le droit constitutionnel de manifester soit respecté".
"Après une manifestation réussie, le 13 janvier, la préfecture de police interdit l’expression des revendications des personnels à la suite des annonces faites par le premier ministre (...) La FSU proteste vivement et exige que l’interdiction de manifestation soit levée", a demandé ce syndicat dans un autre communiqué. (...)
Face à cette interdiction de manifester, le syndicat FO dit "mainten(ir) (son) souhait de se rassembler devant le ministère de l’Education, ce même jour, jeudi". "Le motif de ce refus étant le non respect des délais trop courts entre notre demande et la date de la manifestation, nous vous faisons remarquer que les délais étaient encore plus courts entre la décision de mettre en place le dernier protocole sanitaire dans les établissements et sa mise en application", écrit le syndicat dans un communiqué.
Un recours gracieux a été envoyé par les syndicats. (...)
"Tirer les conséquences de la loi" ? Cela signifie donc que la manifestation des enseignants peut avoir lieu...
En effet, l'absence de déclaration préalable n'oblige en rien le @prefpolice à interdire cette manifestation.
C'est ce qu'a jugé la #CEDH en 2009 (Barraco c. France) : https://t.co/FiNuJjMtRG pic.twitter.com/zPtt4oCTJx
— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) January 18, 2022
Tout à fait !
Contrairement à ce que l'@afpfr a indiqué hier (en se fondant sur "une source proche du dossier", qui a raconté absolument n'importe quoi...) pic.twitter.com/FCBYCBYvcE
— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) January 19, 2022
Les diverses entraves imposées par les Préfectures de Police visent à limiter le droit et rogner la liberté de manifester.
Le dépôt d'un avis de manif n'est que déclaratif, il ne s'agit pas d'une requête d'autorisation.
Le droit de manifester est garanti par la Constitution.
— Lili dit Jojo (@ElianeFines) January 19, 2022