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H&M fait brûler des vêtements neufs invendus ! selon des journalistes Danois
Article mis en ligne le 20 octobre 2017

La société suédoise est accusée de brûler 12 tonnes d’habits invendus par an, en dépit de tous les efforts annoncés pour adopter un modèle plus durable du point de vu environnemental. Selon les journalistes de l’émission danoise « Operation X », ce sont pas moins de 60 tonnes d’habits invendus mais utilisables, estampillés H&M, qui seraient partis en fumée depuis 2013. La célèbre marque a rapidement démenti ces accusations. Mais les journalistes insistent, enquête à l’appui.

L’enquête menée par les journalistes portait initialement sur le sort des habits produits par H&M qui n’étaient pas vendus. Leurs recherches les ont rapidement menés à la compagnie de traitement des déchets KARA, au Danemark, où il affirment avoir observé que des habits neufs de la marque étaient livrés puis incinérés. Une telle pratique confirmée marquerait un niveau de cynisme jamais atteint dans l’industrie textile, déjà pointée du doigt pour être une des plus polluantes au monde.

Ces faits entrent en contradiction avec la politique officielle de H&M, qui annonce des efforts importants pour améliorer son image dans l’opinion publique, notamment en multipliant des annonces en faveur de la protection de l’environnement. Simples effets d’annonce ? Comme la majorité des marques de la « fast-fashion », la société est régulièrement critiquée en raison de l’impact sur l’environnement de la fabrication des habits et la multiplication des intrants chimiques et polluants, ce qui a inévitablement des conséquences graves sur la santé des humains et sur l’environnement. (...)

Par le passé, note le site fashionunited.uk, H&M proposait quatre nouvelles collections par an en moyenne. Mais désormais, de nouveaux produits arrivent dans les rayons de manière hebdomadaire. De ce fait, de très nombreux invendus restent régulièrement dans les mains des magasins. Selon Else Skjold, professeure de design durable à la Kolding Design School au Danemark, la destruction de vêtements serait en réalité la conséquence d’une « surproduction » de masse. Par ailleurs, les logiques marchandes voient d’un très mauvais œil la distribution gratuite de produits neufs.