Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Mediapart
Haine en ligne : face à l’inaction de Twitch, des streamers prennent les devants
#haineenligne #twitch
Article mis en ligne le 23 décembre 2022
dernière modification le 22 décembre 2022

Deux célèbres streamers ont annoncé la création d’un outil collaboratif pour bannir les utilisateurs tenant des propos haineux. Avant de se lancer dans la chasse aux commentaires malveillants, les streamers doivent d’abord veiller à ne pas banaliser les discriminations, estiment d’autres.

Face à l’inaction de Twitch, les stars de la plateforme de streaming en ligne prennent les choses en main. Deux streamers ont allumé hier soir leur caméra pour lancer une initiative inédite destinée à enrayer la haine en ligne. Les comptes « Amine m’a tué » et « RebeuDeter », qui totalisent à eux deux près de trois millions d’abonné·es sur Twitch, ont annoncé la mise en place d’une « tourelle de surveillance » du nom de « Place de la Paix », chargée de « contribuer à la lutte contre le harcèlement, le sexisme et la misogynie que subissent les streameuses ». 

En clair, il s’agit de coordonner entre streamers de bonne volonté la lutte contre les propos haineux sur la plateforme. L’objectif est limpide : dès lors qu’une remarque misogyne, sexiste ou raciste sera postée dans un tchat, elle pourra être immédiatement signalée par un modérateur. L’auteur du commentaire sera alors placé dans une liste de surveillance, et privé pendant 24 heures de commenter les lives de l’ensemble des streamers partenaires de l’initiative. Une autre équipe de modération devra ensuite confirmer définitivement l’exclusion ou lever la sanction en cas d’erreur. 

Face à la détresse des streameuses qui reçoivent des « avalanches » de messages haineux simplement « parce qu’elles sont des femmes », RebeuDeter, aussi appelé Billy, et Amine pointent les défaillances de la plateforme propriété d’Amazon. « Tant que Twitch ne fournit pas d’outils permettant de lutter contre les commentaires misogynes ou sexistes, on compte s’entraider et s’élever vers le haut », ont-ils clamé. (...)