
Handicap International dénonce l’utilisation de sous-munitions par l’Etat syrien, confirmée à plusieurs reprises par l’association Human Rights Watch. Handicap International est extrêmement préoccupée par ces informations et par la multiplication des violences dans les zones urbaines qui affectent très lourdement les populations civiles. Présentes en Jordanie et au Liban auprès des réfugiés syriens, les équipes de l’association rencontrent quotidiennement de nouveaux blessés, dont de nombreux enfants victimes des bombardements.
Handicap International s’indigne de l’utilisation de sous-munitions en Syrie, des armes qui font l’objet d’un traité international d’interdiction totale, entré en vigueur en août 2010. Selon Human Rights Watch, de telles armes ont été utilisées lors de bombardements sur la ville de Deir al-Assafeer le 25 novembre dernier, faisant au moins 40 morts dont 11 enfants, et en blessant de nombreux autres, ainsi que le 27 novembre sur la localité de Abo Hilal. « L’usage de sous-munitions semble se faire de manière répétée et massive depuis plusieurs mois, déplore Marion Libertucci, Responsable du plaidoyer Armes à Handicap International. Il est urgent que l’ensemble des Etats fasse pression afin que cesse l’utilisation de ces armes en Syrie. ».
Handicap International rappelle que 94 % des victimes recensées des sous-munitions sont des civils. (...)
Handicap International est préoccupée par la persistance des combats et des bombardements dans les zones densément peuplées, qui ne cessent de faire des victimes parmi les populations civiles et ne respectent pas le principe de discrimination entre combattants et non combattants, inscrit dans le droit international humanitaire. Ces affrontements engendrent notamment la présence de restes explosifs de guerre dans les zones d’habitation, qui constituent une menace constante pour leurs habitants, même après l’interruption des combats.
Les Conventions de Genève stipulent que les parties en conflit doivent s’abstenir de prendre pour cibles des civils ou des biens à caractère civil (...)