
La Croatie compte près de sept cents îles, dont une cinquantaine sont habitées. Ces perles de l’Adriatique attirent toujours plus de visiteurs estivaux, mais se vident de leurs résidents permanents. Irrités par certains grands projets, ceux-ci commencent à remettre en cause cette mono-industrie du tourisme qui fait office de politique publique de développement.
Peut-on sortir du tourisme de masse ? » Ce soir de fin juin, une vingtaine d’habitants de Bol sont réunis pour plancher sur le sujet. Voisine de la grande plage de Zlatni Rat, qui s’avance comme un éperon dans la mer, cette commune de l’île de Brač (sud de la Dalmatie) est l’une des stations balnéaires les plus courues de Croatie. Moins de mille personnes y vivent toute l’année, mais elle dispose de sept mille lits et reçoit plusieurs dizaines de milliers de touristes, de mi-juin à mi-septembre.
Depuis la fin de la guerre, il y a un peu plus de vingt ans, des rangées serrées de maisons ont envahi les collines, repoussant les pinèdes et les vignes. Toutes proposent des chambres et des appartements à louer dans lesquels s’entassent des régiments de vacanciers venus d’Allemagne, des Pays-Bas ou de France. (...)
Depuis la fin de la guerre, il y a un peu plus de vingt ans, des rangées serrées de maisons ont envahi les collines, repoussant les pinèdes et les vignes. Toutes proposent des chambres et des appartements à louer dans lesquels s’entassent des régiments de vacanciers venus d’Allemagne, des Pays-Bas ou de France. (...)