
Depuis de nombreuses années, on m’accuse de « faire honte » aux gens à propos de leurs passe-temps sexuels. Cela est dû en grande partie à mes critiques du porno et de l’industrie du sexe.
Pour être honnête, j’ai probablement écrit et dit des choses moins que positives sur diverses perversions et fétiches, en particulier ceux de nature violente. Je n’ai jamais caché mon opinion sur les hommes qui ont besoin de costumes, de sketches, de scénarios tordus ou de spectacles pornographiques pour prendre leur pied. Votre corps est littéralement conçu pour apprécier le sexe : le bon vieux sexe classique du type pénis dans le vagin. Bien entendu, ce sexe « normal » est qualifié de « vanille » afin de défendre les personnes qui ont conditionné leur corps et leur esprit à avoir besoin d’un tas de cloches et de sifflets pour faire ce que la nature a prévu, bien avant l’invention des téléphones intelligents et du Hentai. Mais exiger un costume ridicule ou une expérience de mort imminente, que ce soit pour vous ou pour l’objet de votre éjaculation, me semble signaler l’existence d’un réel problème.
Si, par le passé, le porno était quelque chose qu’il fallait faire un détour pour trouver, souvent de manière assez embarrassante – en entrant furtivement dans une succursale de la firme Red Hot Video à la tombée de la nuit ou en achetant une revue enveloppée de plastique vendue sous le comptoir – aujourd’hui, le porno est devenu non seulement facilement accessible, mais même inévitable. Vous ne pouvez vraiment pas évoluer en ligne sans que le porno vous soit imposé d’une manière ou d’une autre
Le porno est donc loin d’être encore tabou – il est plutôt devenu prévisible. Les hommes diront souvent aux femmes que tout homme qui prétend ne pas consommer de porno est un menteur.
Le message dominant est donc que le porno est un élément normal – voire sain – de la vie des hommes et des garçons. Il s’agit d’une blague de longue date dans les films comiques et les vestiaires, mais aussi d’une activité à laquelle les filles et les jeunes femmes s’attendent à devoir participer. Pour les jeunes générations, « envoyer des photos nues » fait partie des rencontres, regarder du porno avec son partenaire est recommandé comme un moyen amusant et sexy de se mettre dans l’ambiance, et jouer des scénarios pornographiques dans la chambre à coucher est une pratique à laquelle s’attendent parfois vos partenaires. Pour les jeunes femmes d’aujourd’hui, le fil d’actualité des médias sociaux est l’occasion d’afficher sa « baisabilité » en échange de la validation des hommes et la plate-forme proxénète OnlyFans est considérée comme à peine plus qu’une activité lucrative d’appoint.
Malheureusement, le féminisme de la troisième vague est en grande partie responsable de cette situation. Le faux féminisme moderne a fait un mantra de l’affirmation « le travail du sexe est un travail », insistant sur la prétention que le porno et la prostitution ne sont que des emplois « comme les autres ». Les féministes de la deuxième vague et les féministes radicales qui, pendant des décennies, ont formulé des critiques passionnées à l’égard du commerce du sexe ont longtemps été qualifiées de démodées, régressives, haineuses des hommes et elles ont été censurées – comme « en tenant un discours de droite », bien entendu. Toute personne suggérant que le porno ne consistait pas d’espaces de liberté, de neutralité ou d’empouvoirement était décrétée coupable de « slut-shaming ».
La réalité est, bien sûr, que les jeunes femmes qui se lancent dans l’industrie du sexe ont tendance à être exploitées et recrachées rapidement, avec peu de résultats financiers à la clé, mais plutôt avec beaucoup de regrets, souvent des traumatismes et des problèmes de santé mentale supplémentaires. Le caractère éternel des images internet devient beaucoup plus bouleversant lorsque des vidéos de vous dans votre état le plus vulnérable sont diffusées à vie. Le mensonge raconté aux jeunes femmes par ce « féminisme » endossé par la grande entreprise est censé leur donner les moyens d’être fières de leurs choix, mais il ne leur dit pas la vérité : certains choix sont néfastes, même si on les enveloppe d’un vernis de libération sexuelle, et la véritable valeur personnelle ne vient jamais de ce qui est superficiel.
Il n’est pas, soyons honnêtes, sexuellement libérateur de pratiquer des actes sexuels désagréables, dégradants ou douloureux avec des hommes qui ne s’intéressent pas à vous, des actes que vous n’auriez jamais pratiqués de votre plein gré. C’est le rêve sexuel de quelqu’un d’autre, pas le vôtre.
Mais si les femmes quittent souvent l’industrie du sexe avec un sentiment de honte, qu’en est-il des consommateurs ?Le porno est donc loin d’être encore tabou – il est plutôt devenu prévisible. Les hommes diront souvent aux femmes que tout homme qui prétend ne pas consommer de porno est un menteur.
Le message dominant est donc que le porno est un élément normal – voire sain – de la vie des hommes et des garçons. Il s’agit d’une blague de longue date dans les films comiques et les vestiaires, mais aussi d’une activité à laquelle les filles et les jeunes femmes s’attendent à devoir participer. Pour les jeunes générations, « envoyer des photos nues » fait partie des rencontres, regarder du porno avec son partenaire est recommandé comme un moyen amusant et sexy de se mettre dans l’ambiance, et jouer des scénarios pornographiques dans la chambre à coucher est une pratique à laquelle s’attendent parfois vos partenaires. Pour les jeunes femmes d’aujourd’hui, le fil d’actualité des médias sociaux est l’occasion d’afficher sa « baisabilité » en échange de la validation des hommes et la plate-forme proxénète OnlyFans est considérée comme à peine plus qu’une activité lucrative d’appoint.
Malheureusement, le féminisme de la troisième vague est en grande partie responsable de cette situation. Le faux féminisme moderne a fait un mantra de l’affirmation « le travail du sexe est un travail », insistant sur la prétention que le porno et la prostitution ne sont que des emplois « comme les autres ». Les féministes de la deuxième vague et les féministes radicales qui, pendant des décennies, ont formulé des critiques passionnées à l’égard du commerce du sexe ont longtemps été qualifiées de démodées, régressives, haineuses des hommes et elles ont été censurées – comme « en tenant un discours de droite », bien entendu. Toute personne suggérant que le porno ne consistait pas d’espaces de liberté, de neutralité ou d’empouvoirement était décrétée coupable de « slut-shaming ».
La réalité est, bien sûr, que les jeunes femmes qui se lancent dans l’industrie du sexe ont tendance à être exploitées et recrachées rapidement, avec peu de résultats financiers à la clé, mais plutôt avec beaucoup de regrets, souvent des traumatismes et des problèmes de santé mentale supplémentaires. Le caractère éternel des images internet devient beaucoup plus bouleversant lorsque des vidéos de vous dans votre état le plus vulnérable sont diffusées à vie. Le mensonge raconté aux jeunes femmes par ce « féminisme » endossé par la grande entreprise est censé leur donner les moyens d’être fières de leurs choix, mais il ne leur dit pas la vérité : certains choix sont néfastes, même si on les enveloppe d’un vernis de libération sexuelle, et la véritable valeur personnelle ne vient jamais de ce qui est superficiel.
Il n’est pas, soyons honnêtes, sexuellement libérateur de pratiquer des actes sexuels désagréables, dégradants ou douloureux avec des hommes qui ne s’intéressent pas à vous, des actes que vous n’auriez jamais pratiqués de votre plein gré. C’est le rêve sexuel de quelqu’un d’autre, pas le vôtre.
Mais si les femmes quittent souvent l’industrie du sexe avec un sentiment de honte, qu’en est-il des consommateurs ? (...)
Si vous parlez aux hommes de leur consommation de porno, comme je le fais assez souvent, la plupart vous diront que dès la minute où ils ont un orgasme, un sentiment de honte les envahit. C’est souvent, me dit-on, assez nauséabond – un sentiment de dégoût de soi : « Qu’est-ce que je viens de faire, je suis un animal ! ». (...)
J’ai posé une question sur la honte liée au porno dans un chat de mon site hier, curieuse de voir ce que les hommes pouvaient en penser : (...)
Ce n’est pas une bonne recette pour le respect de soi !
C’est un peu comme si les mantras pro-porno n’arrivaient pas à modifier la biologie et le sens de l’éthique inhérent aux gens. Et c’est presque comme si ces industries et ces idéologies faisaient tout ce qui est en leur pouvoir pour tromper les hommes et les amener à devenir tarés et de moins en moins éthiques, afin qu’ils reviennent toujours acheter ces produits.