
Un avis de la Commission consultative des droits de l’homme défend l’« identité de genre »
(...) L’avis, certes, n’est qu’un avis, mais il alimente les inquiétudes de ceux qui voient la « théorie du genre », venue des États-Unis, tracer son chemin en France. Le contenu de cette théorie et son but sont d’ailleurs mal connus et propices à toutes les interprétations, y compris les plus extrêmes. Chacun peut convenir que l’identité d’une personne se construit à partir de son sexe biologique, mais aussi au travers des éléments que l’environnement social, familial, culturel associe à chaque sexe. Il existe des stéréotypes, liés à l’image des filles et à celle des garçons, qui peuvent être enfermants et ne permettent pas de développer telle capacité plutôt associée à l’autre sexe.
Lutter contre toute discrimination sexuelle est une nécessité. Mais cela n’implique pas de nier les spécificités liées au fait d’être une fille ou un garçon, d’avoir un corps féminin ou un corps masculin (sinon, pourquoi ne pas transformer le ministère des droits des femmes en ministère des droits des genres ?). Faut-il encore, sur ce dossier, rappeler que différence ne signifie pas, en soi, inégalité, supériorité de l’un et infériorité de l’autre ? La différence est une richesse, l’occulter un appauvrissement. C’est le dialogue harmonieux des sexes qu’il faut rechercher, non l’indifférenciation. (...)
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