
Dans son dernier numéro, Sciences & Vie tente de démontrer "comment Internet favorise le terrorisme", en identifiant trois maux : les réseaux sociaux, le "dark web" sur Tor et les monnaies électroniques comme le Bitcoin.
(...) Bien sûr, il ne s’agit pas de nier qu’Internet puisse faciliter la communication des terroristes, voire même accélérer la radicalisation de certains. Nous en avons parlé. Mais exagérer l’importance d’Internet dans le phénomène terroriste revient à jeter un voile sur ce qui favorise largement plus la radicalisation d’individus en perte de repères, et qu’il est bien plus difficile d’affronter. C’est avant tout le mal-être social, la prison, le manque d’intégration, l’intolérance, l’injustice réelle ou ressentie, l’incompréhension croissante de certaines politiques internationales, la crise économique, ou encore la perte de confiance dans les institutions démocratiques, qui favorisent le terrorisme. (...)
En tant que magazine scientifique, Sciences & Vie devrait savoir mieux que quiconque que l’on ne soigne pas une maladie en s’intéressant aux symptômes, mais en s’attaquant à ses causes. Le grand thème central du numéro de mars ? "Vaccin contre le cancer".