
L’association pour les droits civils d’Israël (ACRI) a lancé une pétition pour demander à la ville de Nazareth Illit, située au nord d’Israël, de proposer ses services en bibliothèques en langue arabe, alors qu’ils ne sont accessibles pour le moment qu’en hébreu. La municipalité prévoit d’établir une bibliothèque séparée de la bibliothèque municipale pour la communauté arabe de la ville.
La ville de Nazareth Illit ou Haute Nazareth se situe au nord d’Israël et est située près de la ville arabe de Nazareth. Sa population de plus de 40 000 Israéliens est composée pour la plupart par des habitants d’origine juive, estimait en 2007 le Bureau central des statistiques d’Israël.
Le 30 mars, l’association pour les droits civils d’Israël et deux citoyens arabes de la ville ont soumis au tribunal de première instance de Nazareth une pétition, sous la forme d’un recours administratif, demandant la possibilité pour les résidents arabes de bénéficier des services offerts par la bibliothèque municipale, en langue arabe.
Cela implique l’achat de livres et de rendre la base de données de la bibliothèque accessible en langue arabe, s’assurer de la compatibilité des ordinateurs et stations de recherche avec l’arabe, et le lancement d’activités en arabe dans les bibliothèques. Ce sont plus de 2000 enfants arabophones de la ville qui profiteraient de cette mesure.
Les différentes activités proposées par la bibliothèque de Nazareth Illit — conférences, lectures de contes, aide aux devoirs — ne sont pour le moment accessibles qu’en hébreu. D’après l’ACRI, la bibliothèque a dans ses rayons des ouvrages en langue étrangère, dont l’espagnol et le russe, mais pas en arabe.