
Un mois après la visite européenne du leader Kayapó Raoni, venu dénoncer les impacts du barrage de Belo Monte en Amazonie, un autre barrage, construit par GDF Suez, menace, lui, les dernières tribus d’Indiens isolés au Brésil.
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La centrale hydroélectrique de Jirau, située sur le Rio Madeira à la frontière du Pérou et de la Bolivie, détruira, une fois achevée, une région à la biodiversité unique et pourrait entraîner la disparition de certaines des dernières tribus isolées au monde. Pour de nombreuses ONG, dont Survival International, ce projet constitue un véritable « désastre humain et écologique ». ...
...Officiellement, GDF Suez, dont le gouvernement français est actionnaire à 36%, dit présenter la particularité de s’engager activement aux côtés des communautés et de s’investir dans des initiatives de protection de la nature. Mais dans la réalité, le groupe est arrivé en seconde position au Public Eye Awards 2010, prix récompensant les entreprises les plus irresponsables du monde sur les plans social et environnement...
...Aujourd’hui encore, de nombreux projets à risques sociaux et environnementaux se voient financés en toute légalité par différentes entreprises, banques privées ou institutions internationales, telle la Banque mondiale....
...Il ne faut en effet pas oublier que ces projets de grande envergure n’existeraient pas sans l’attribution de licences d’exploitation par les Etats. Au Brésil, la priorité est ainsi donnée à l’équipement du pays en infrastructures, bien trop souvent au détriment de la préservation de l’environnement et des peuples indigènes.