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Attac 33
L’ESPOIR D’UN DECLIC SALUTAIRE
Jean-Luc Gasnier
Article mis en ligne le 1er octobre 2010

La journée du Samedi 2 octobre est notre prochain RV collectif pour nous opposer à la réforme des retraites, une manifestation de rue de plus avant une nouvelle journée dores et déjà programmée pour le mardi 12/10. Une journée, suivie d’une journée, suivie d’une autre, . . . Pour l’instant, nous égrenons notre chapelet de manifestations un peu comme les bigotes d’autrefois égrenaient leurs colliers de perles en levant les yeux au ciel, implorant la miséricorde divine . . . Au moins ces dernières en attendaient-elles des résultats. Car les leaders des principales centrales syndicales ( CGT et CFDT), responsables de cet « happening » monotone savent pertinemment que le gouvernement est bien décidé à camper sur ses positions et qu’un syndicalisme de négociation est impuissant face à une telle détermination. Mais ils n’en continuent pas moins à donner le change et à jouer un jeu de dupes qui ne trompe plus personne. Il leur faut trouver une porte de sortie pour éviter l’affrontement, une petite miette à picorer pour justifier le refus de combattre, un amendement minuscule pour se donner l’illusion qu’ils repartiront grandis et « tête haute ». François Chérèque est, dans ce domaine, très imaginatif ; il ne demande plus qu’un peu de temps, juste un délai quasiment virtuel pour une disposition très contestée de la réforme. Le Secrétaire général de la CFDT a ainsi proposé mercredi au gouvernement que le passage de 65 à 67 ans de l’âge de la retraite à taux plein ne soit voté qu’en 2015, la réforme actuelle ne prévoyant l’entrée en vigueur de cette mesure qu’en 2016 , ajoutant, bonne âme : « le recul de cette borne d’âge ne devant pas intervenir avant 2016, cela ne remettra pas en cause l’équilibre financier » et « cela permet à tout le monde de sauver la face ». Sauver la face . . . l’attitude de François Chérèque me rappelle ce vieux proverbe chinois : « Quand ton maître te crache à la figure, ne t’essuie pas de peur qu’il ne croie que son crachat te dégoûte ». Mais, heureusement, François Chérèque n’est probablement plus représentatif de l’état d’esprit des militants syndicaux. Paradoxalement, cette journée de samedi, proposée par la CFDT représente l’espoir d’un déclic salutaire. L’émulation surgit souvent du nombre et du mouvement. Les citoyens peuvent prendre conscience de leur force et une opposition véritable naître de ces grands rassemblements annoncés.

Soyons nombreux samedi dans les rues de Bordeaux -et ailleurs- afin d’imposer une autre stratégie !