
L’association de la presse présidentielle "s’alerte de cette dégradation, inédite dans un quinquennat, de la couverture des déplacements" du chef de l’État.
L’association de la presse présidentielle monte au créneau. Dans un communiqué diffusé jeudi 9 avril, les journalistes habilités à couvrir les déplacements d’Emmanuel Macron affirment avoir été tenus à l’écart des visites que le chef de l’État a effectuées au Kremlin-Bicêtre et à Marseille, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. (...)
Pour ce qui est du premier déplacement de la journée, les journalistes indiquent que celui-ci ne présentait pas de “contraintes particulières au regard des précédents” et soulignent que celui-ci “n’avait aucun caractère privé puisque l’Élysée en a diffusé ses propres images sur les réseaux sociaux”.
En outre, l’association affirme “que ces dernières semaines, à plusieurs reprises, les équipes de l’Élysée ont empêché ou interrompu des journalistes lors de prises de vue ou de sons lors d’échanges du chef de l’État”. Raison pour laquelle ce collectif “s’alerte de cette dégradation, inédite sous un quinquennat, de la couverture des déplacements présidentiels”. (...)
“Cette crise sanitaire est une épreuve pour la démocratie. Moins que jamais, la communication du pouvoir ne peut tenir lieu d’information des citoyens”, prévient encore l’association de la presse présidentielle. Un rappel qui intervient alors que les services de l’Élysée sont accusés d’avoir mis en scène une séquence applaudissement au CHU Bicêtre. (...)
Sur les réseaux sociaux de la présidence, une vidéo montrant le chef de l’État participer à une standing ovation avec le personnel hospitalier a été publiée jeudi. Sauf que, à en croire des témoins de la scène cités par Le Parisien, ces images sont, a minima, trompeuses. Car la séquence d’applaudissements a été précédée de l’interpellation d’une aide soignante.
“Ce n’est surtout pas Macron que nous avons applaudi à son invitation. Cette collègue a pris la parole de manière viscérale pour parler des conditions de travail des soignants et des problèmes que nous rencontrons. (...)