
Guantanamo, Tibet, Gaza, Chili : l’Espagne est célèbre pour sa mise en pratique assidue de la « justice universelle ». Selon ce principe, génocides, crimes de guerre et autres méfaits peuvent être poursuivis hors des frontières où ils ont été commis et jugés en Espagne, même lorsque ce pays n’est aucunement impliqué. Mais la casquette de « policiers du monde » pourrait bientôt être retirée à ses juges.
Les députés espagnols ont en effet adopté une résolution cette semaine qui vise à limiter les pouvoirs de leurs hauts magistrats. Et grâce à une alliance rare, socialistes et conservateurs seraient bien décidés à la transformer en loi.
...En apprenant l’adoption de cette résolution, le porte-parole de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, Reed Brody, a fait part au journal Público de « sa déception » face à ce « retour en arrière » :
« Il n’y a pas d’excès de juridiction universelle dans le monde, mais plutôt un excès d’impunité. »...