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L’Union européenne n’est pas favorable au suivi des smartphones pour gérer l’après-confinement
Article mis en ligne le 3 avril 2020

Géolocalisation, suivi des personnes, connexion Bluetooth entre téléphones intelligents, QR code… De nombreuses technologies existent pour tenter de gérer l’après confinement. Quelle sera celle choisie par les pays de l’Union européenne (UE) ? L’enjeu est complexe puisqu’il s’agit de respecter le cadre strict du RGPD qui garantit la protection de la vie privée des citoyens européens.

« Ce n’est pas notre culture »

Même si les rumeurs vont bon train, pour l’instant le Commissaire européen pour le Marché intérieur, Thierry Breton a assuré dans la matinale de France Inter que « traquer » les Européens n’était pas l’ordre du jour.

« Je ne pense pas que cela se mettra en oeuvre en Europe. Ce n’est pas dans notre culture. »

Pour l’instant, il a seulement été demandé par la Commission qu’un « opérateur par pays fournisse » les données sanitaires liées à la crise du Covid-19 afin de vérifier que le « confinement est bien respecté », de pouvoir « gérer les stocks » et « anticiper les pics » dans les hôpitaux européens.

Les supports technologiques pour l’instant ne sont néanmoins pas exclus de la discussion. (...)

Le temps de la Commission se conjugue au présent, mais le secteur de la recherche est mobilisé.
La PEPP-PT, un consortium d’initiative privée

Pourtant, les initiatives privées fleurissent. D’après Reuters, un consortium de scientifiques européens s’est constitué le 31 mars. Le Pan-European Privacy Preserving Proximity Tracing (PEPP-PT) rassemble 130 chercheurs de huit pays différents pour développer des applications qui aideraient à lutter contre la propagation du Covid-19. (...)

L’idée est « maximiser » les possibilités technologiques tout en « protégeant entièrement la vie privée » et d’en faire profiter « tous les pays ». (...)

Le tracing contact, privilégié par cette organisation paneuropéenne, semblerait être un des outils les plus respectueux du respect de la vie privée. Cette techno consiste à faire communiquer entre eux les smartphones via leur module Bluetooth afin de savoir si une personne a été en contact avec quelqu’un testé positif.
Ce sont des espèces de « poignées de main » virtuelles entre téléphones qui informent leur propriétaire sur l’état de santé des gens qu’il croise. C’est la technologie qui a été utilisée à Singapour grâce à l’application Tracetogether.
« Notre responsabilité »

L’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) est la seule organisation française pour l’instant impliquée dans cette initiative conjointe. (...)

Malgré ces encouragement à se rassembler, les initiatives nationales se multiplient. Bloomberg rapportait, le 1er avril, que l’Allemagne et la France négociaient directement, chacune de leur côté, avec l’entreprise Palantir, spécialisée dans les logiciels. En France, le site des Échos confirmait le même jour que le gouvernement français préparait « une appli mobile pour enrayer l’épidémie ». (...)