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L’Université de Poitiers se pose en contre-modèle de Bordeaux
Article mis en ligne le 10 septembre 2018

Le président de l’université a redit hier son opposition à la sélection à l’entrée introduite par la réforme et pratiquée à Bordeaux. Le nombre de places a été revu à la hausse dans les filières en tension.

Il l’avait annoncé dès le vote de la réforme. Il l’a redit, hier, devant les nouveaux étudiants de la faculté des Sciences du sport (Staps). Le président de l’Université de Poitiers est contre les nouvelles dispositions réglementant l’accès à l’enseignement supérieur.
S’il se réjouit de la fin du tirage au sort, Yves Jean reste opposé aux prérequis instaurés par d’autres établissements : « Nous avons pris une position politique forte. C’est vrai cette année et ce sera vrai dans les deux prochaines années de mon mandat : il n’y aura pas d’attendus, il n’y aura pas de sélection. » Une question de principe : « Quand on a le bac en poche, on doit pouvoir choisir la formation universitaire que l’on souhaite. » (...)
« L’université de Bordeaux a fait le choix d’une politique malthusienne pour permettre aux professeurs de faire plus de recherche et de publier pour être dans les classements internationaux. Le résultat, et c’est le nouveau recteur de Poitiers qui le dit, c’est qu’on se retrouve avec une université hors-sol à Bordeaux, qui se concentre sur la recherche et à qui l’État donne beaucoup d’argent. »
Le président de l’Université de Poitiers dit s’être entretenu de cette « situation inadmissible » avec Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : « Sa réponse, c’est que chacun peut faire ce qu’il veut. Donc il n’y a plus de politique nationale de l’enseignement supérieur. »
Devant les étudiants de la faculté des Sciences du sport, hier matin, Yves Jean a évoqué la menace du retour du fascisme en Europe, le défi de l’accueil des migrants et les dangers des « fake news ». Un contexte qui justifie, selon lui, plus que jamais l’accès à l’enseignement supérieur du plus grand nombre de jeunes citoyens.