
12 % de la population mondiale, soit 844 millions de personnes, n’a pas accès à l’eau potable contre 19 % en 2000.
844 millions d’individus, n’a pas accès à l’eau potable en 2015 selon le rapport 2017 sur les progrès en matière d’assainissement et d’alimentation en eau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef. De réels progrès ont été réalisés dans les dernières décennies : depuis 2000, le nombre de personnes ayant accès à l’eau potable est passé de 4,9 à 6,5 milliards. L’eau potable est, avec l’alimentation et le logement, un pilier essentiel de la qualité de vie. (...)
Parmi les 6,5 milliards d’humains qui disposent d’eau potable, 5,2 milliards (ce qui représente 71 % de la population mondiale) en bénéficient à domicile et au moins douze heures par jour. Car pour l’OMS la notion d’accès est large : 1,3 milliard de personnes (17 % de la population mondiale) ont accès à l’eau mais doivent pour cela se déplacer (à moins de trente minutes aller-retour). Un Français qui devrait faire un quart d’heure de marche pour aller s’approvisionner n’aurait pas réellement le sentiment « d’avoir accès à l’eau ».
Parmi les 844 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable, 263 millions doivent se déplacer à plus de trente minutes aller-retour jusqu’au plus proche point d’eau potable. Le plus souvent cette tâche très lourde physiquement est prise en charge par les femmes. (...)
L’évolution la plus significative concerne l’Asie de l’Est et Pacifique où le pourcentage de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable est passé de 20 % en 2000 à 6 % en 2015, soit une diminution de 273 millions du nombre de personnes concernées. L’Afrique subsaharienne n’a connu qu’une amélioration relative.(...)
Plusieurs éléments doivent conduire à nuancer ces progrès. D’abord, rien ne dit qu’ils soient définitifs, notamment pour les pays qui connaissent une très forte croissance démographique. Ainsi, l’Inde est confrontée actuellement à de graves pénuries d’eau liées à la surexploitation des nappes phréatiques, ce qui conduit la population à s’approvisionner en une eau de qualité moindre [1]. La surexploitation du « stock » d’eau contenu dans ces nappes – qui résulte d’abord des besoins de l’agriculture et de l’industrie – risque de trouver ses limites, il faudra bien trouver des alternatives. Ensuite parce que la notion même « d’eau potable » varie selon les pays (...)