
Frédéric Lenoir, sociologue, écrivain, historien des religions, philosophe, docteur de l’École des hautes études en sciences sociales, nous offre ce conte philosophique « L’âme du monde », une invitation à la tolérance, la paix, la fraternité dans ce qu’elle a d’universel.
Ils sont sept. Sept sages à travers le monde à faire simultanément ce même rêve étrange : Quittez vos proches, mettez de côté toutes vos activités et partez immédiatement à Toulanka. Ils ne le savent pas encore mais Toulanka est le nom d’un monastère isolé et perché au sommet d’une lointaine montagne tibétaine. Alors, pressentant l’imminence d’un cataclysme planétaire, la femme chamane, la philosophe néerlandaise et sa fille Natina, la mystique hindoue, le maître taoïste chinois, le rabbin kabbaliste juif, le moine chrétien et le maître soufi musulman se mettent en marche, persuadés qu’une œuvre commune les attend. Ils ne se connaissent pas et ont juste en commun le partage de cette expérience spirituelle très semblable même si le langage de leurs traditions et de leurs religions diverge pour l’exprimer. Là-bas, un vieux moine tibétain bouddhiste les attend. Lui aussi a fait ce même rêve.
Ensemble, pendant de longs jours, au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils vont tenter de définir ce que sont les clés de la sagesse universelle pour les transmettre au monde en ne parlant que de choses dont ils ont fait eux-mêmes l’expérience. Quel est le sens de mon existence ? Comment réussir ma vie et être heureux ? Comment concilier corps et esprit ? Afin d’éviter toute référence explicite à ce que certains nomment « Dieu », « Dharma », « Divin », « Tao », « Absolu », ils s’entendent pour n’utiliser qu’une seule expression : « l’Âme du monde ». (...)