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L’appel au meurtre, corollaire du crépuscule de l’oligarchie
samedi 21 septembre - par CorsairePR
Article mis en ligne le 21 septembre 2013

Ce qui a motivé cet article est une affligeante prise de position d’un élu qui a presque fait un appel au meurtre. Il y a donc d’abord une personnalité issue du milieu politique qui a lancé ce discours et ensuite, des médias qui l’ont relayé, c’est donc la politique et les médias qui vont être revus ici.

Depuis maintenant une à trois décennies, on voit les audimats à la TV et la participation aux élections décroitre inéluctablement.

Il est évident que ce sont deux domaines, média et politique qui sont très bien verrouillés autrement dit, ils sont entre les mains d’une très petite quantité de personnes, naturellement il faudrait ajouter l’industrie, mais hormis sur des considérations environnementales, cette dernière a bien compris qu’elle avait tout à gagner à être discrète d’autant qu’elle fonde l’essentiel de sa croissance à l’étranger (ce qu’on pourrait appeler du néo-colonialisme, mais c’est un autre débat).

Que ce soit au niveau médiatique ou politique, ces décroissances conduisent à une crise de légitimité, fait inenvisageable pour ces oligarques à l’esprit étriqués.

Face à ce constat, tous les moyens sont donc bons pour réussir à regagner l’attention tantôt des électeurs, tantôt des spectateurs, y compris allumer tous les feux polémiques et fascistes à leur disposition. Mme Le Pen dans ce contexte fait preuve d’une très belle adresse, puisqu’en somme elle n’a à peu près rien à faire. Elle sait très bien que les médias vont continuer de ressasser les mêmes salades sur l’insécurité, chercher dans l’économie la cause de l’insécurité remettrait un peu plus en cause la légitimité de ces oligarques, c’est donc une option qui s’évite autant que possible.

Premier point à constater : toutes ces élites dont on pourrait attendre normalement un certain sang-froid en sont donc totalement dénuées. A croire que c’est la première fois qu’ils utilisent la liberté d’expression et que comme un enfant à qui on donne un nouveau jouet, ils en font un peu n’importe quoi.

Les luttes internes dans lesquelles ils sont lancés laissent à penser qu’ils ne risquent pas d’arrêter pour de simples raisons de mégalomanie inhérente à la nature humaine. Si les voir se déchirer en employant tous les moyens à leurs dispositions est triste, cette option est plus plaisante qu’une autre où ils feraient front contre une autre nation (guerre) ou contre leur propre peuple (tyrannie).

En termes de cristallerie sphérique tout laisse à penser que ça ne risque pas de cesser.

La fréquence et la violence des propos ne peuvent en effet que nous remplir d’effroi, cet effroi nourrissant l’audimat et permettant un contrôle plus facile de l’électorat. Il rejoint dans une certaine mesure l’analyse faite par Naomi Klein dans la Stratégie du Choc.

Pourtant, plus les propos sont violents, plus la crise de légitimité évoquée précédemment est aigüe et plus s’accélèrent le déclin.(...)

Nettement plus intéressant est le florilège d’initiatives autonomistes qu’on voit se créer : covoiturage, couchsurfing, amap… Voir à quel point ce genre d’initiatives est ignoré par les médias traduit bien tout le risque qu’elles représentent par les institutions en place. (...)