
Avec ses trois mesures prioritaires pour l’éducation, le président Macron pratiquerait-il en même temps la lutte contre les inégalités scolaires et pour leur conservation ?
Parmi les mesures prioritaires du président Macron concernant l’éducation, se détachent trois décisions :
1. instaurer 12 élèves par classes en CP et CE1 en REP +
2. assouplir les EPI au collège, pour rétablir les parcours bilangues
3. revenir sur les rythmes scolaires.
La première est sans conteste un approfondissement de la mesure du quinquennat finissant connue sous le terme « plus de maîtres que de classe ». Elle est inspirée par l’étude conduite par Thomas Picketty et Mathie (...)
On peut sans conteste considérer cette mesure emblématique comme un pas en direction de la réussite scolaire pour tous, tendant à corriger le caractère inégalitaire de l’école française. On peut aussi y voir un signe de confiance aux enseignants, à qui on ne dit pas comment il faut faire, mais à qui on donne la possibilité de travailler mieux pour la réussite de leurs élèves.
Les deux autres mesures sont annoncées par des verbes qui évoquent la remise en cause : assouplir, revenir sur. L’assouplissement, dans la novlangue politique est en effet souvent l’antichambre de la disparition (...)