
Malgré une très nette domination du nucléaire en France, la part du parc éolien dans la production d’énergie a progressé de 21% selon un rapport publié mardi.
La capacité du parc éolien français a progressé et continué de créer de l’emploi en 2019 et début 2020, malgré un retard lié à la crise sanitaire, selon l’Observatoire de l’éolien publié mardi 22 septembre 2020 par France énergie éolienne (FEE).
Le parc éolien a augmenté de 11 % par rapport à 2018, à 16,6 gigawatts, avec l’installation de 8 000 éoliennes en 2019, selon cette étude de la FEE, qui regroupe 90 % des acteurs du secteur dans le pays. La France est le 4e pays éolien en Europe par sa puissance raccordée derrière le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Allemagne.
La part de l’éolien a atteint 6,3 % de la production électrique française (+21 % par rapport à 2018), qui reste dominée à plus de 70 % par le nucléaire.
"La filière démontre que la transition énergétique est porteuse d’emploi, avec une progression de 11 % des emplois en 2019", selon la FEE. "20 200 personnes travaillent désormais dans ce secteur".
Le parc éolien au large de Saint-Nazaire stimule le secteur (...)
La feuille de route du gouvernement en matière énergétique prévoit de doubler d’ici à 2028 la capacité éolienne terrestre et de lancer chaque année un appel d’offres pour l’éolien en mer d’environ 1 gigawatt, rappelle la FEE.
"La filière est prête à atteindre ces objectifs, a déclaré le président de FEE Nicolas Wolff lors d’une conférence de presse, mais pour cela il faut absolument lever certaines contraintes."
"Aujourd’hui l’urgence est à la cohérence", a-t-il ajouté, appelant le gouvernement à "libérer de l’espace", 47 % du territoire français étant aujourd’hui interdit à l’éolien.