
« Compte tenu des risques déontologiques » et de conflits d’intérêts, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique (HATVP) a recalé la reconversion de l’ex-ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari chez l’armateur CMA-CGM, annonce un communiqué ce mardi 24 mai.
L’ex-ministre, qui avait déjà obtenu un feu vert de la HATVP pour siéger au conseil d’administration d’une start-up spécialisée dans la construction de véhicules à hydrogène, voulait cette fois-ci devenir vice-président exécutif en charge du pôle spatial que la CMA-CGM envisage de créer. Il aurait été à ce titre membre du comité exécutif du géant du transport maritime. (...)
Le projet de Jean-Baptiste Djebbari, membre du gouvernement de septembre 2019 à mai 2022, a été jugé « incompatible » avec ses anciennes fonctions en raison de « risques déontologiques substantiels », selon la Haute Autorité. Compte tenu des dossiers que l’ex-ministre a eus à gérer – l’intermodalité, l’aviation civile, les applications satellitaires, les ports ou les transports maritimes – la HATVP estime que ce poste chez la CMA-CGM provoquerait un risque de mise en cause « substantiel » du « fonctionnement indépendant et impartial de l’administration ».
Une société de conseil sous surveillance
La HATVP note par ailleurs que Jean-Baptiste Djebbari a rencontré à huit reprises les cadres dirigeants de l’entreprise de transport maritime. De quoi créer « un doute légitime quant aux conditions dans lesquelles le ministre a exercé ses fonctions gouvernementales, au regard des principes déontologiques et de l’obligation de prévention des conflits d’intérêts qui s’imposent à lui », avance la HATVP. (...)