
Un rapport confidentiel d’Europol obtenu par les médias allemands Süddeutsche Zeitung, WDR et NDR, indique que, non contente de recruter, l’extrême droite européenne le fait dans les rangs des militaires et des forces de police.
« Dans l’objectif de renforcer leurs capacités physiques et leur aptitude au combat, les groupes d’extrême droite tentent de recruter des membres des services militaires et de sécurité, afin d’acquérir leur expertise dans ce domaine », indique le rapport.
De nombreux pays européens se montrent de plus en plus préoccupés par la montée de l’extrémisme dans les services de sécurité. Un phénomène lié, en partie, à différentes affaires impliquant des personnes radicalisées qui ont fait la une des journaux. (...)
Un nouvel arsenal se développe
Outre l’achat d’armes et d’explosifs, l’extrême droite investit le champ des arts martiaux, où le recrutement de nouveaux membres va bon train. (...)
Si les pays européens ont encore du mal à s’accorder sur une définition commune de la violence des groupes d’extrême droite, on n’en recense pas moins une forte augmentation du nombre d’arrestations de terroristes, passées de douze en 2016 à quarante-quatre en 2017. Les actes de violences visaient avant tout les personnes réfugiées, musulmanes, les minorités sexuelles et les responsables politiques de gauche.
Ces dernières années, les passages à l’acte ont conduit à l’assassinat de la députée britannique Jo Cox en 2016, à la fusillade contre des Africain·es à Macerata en Italie et le meurtre de l’homme politique Walter Lübcke. D’ici quelques semaines, les ministres européen·nes de la Justice et de l’Intérieur devraient se retrouver afin d’élaborer une stratégie commune pour lutter contre la progression de l’extrême droite.