
Nous avons connu les États-Unis plus conséquents : arrivée victorieuse pour la première guerre mondiale, débarquement pendant la Deuxième guerre mondiale en Afrique du Nord et en Normandie dans la stratégie du double front avec l’Union soviétique contre le nazisme, plan Marshall, etc.
Après avoir éliminé la dictature militaire libyenne de Kadhafi avec le soutien des néolibéraux de droite et de gauche français, les Etats-Unis ont donné le pouvoir à leurs alliés de l’extrême droite religieuse djihadiste sunnite eux-mêmes passant des accords de coopération avec les multinationales pétrolières occidentales et principalement américaines. A noter que la conséquence directe et indirecte de cette opération libyenne a été le renforcement de l’extrême droite djihadiste sunnite en Afrique de l’Ouest et la formation des cadres actuels de Da’esh (nom arabe de l’Etat Islamique en Irak et au Levant, EIIL, dont de nombreux cadres ont été formés aux côtés des Occidentaux en Libye).
En Egypte et en Tunisie, les États-Unis ont vite réagi après le « printemps arabe » pour agir en faveur de leurs alliés néolibéraux, les Frères musulmans, largement soutenus financièrement par le Qatar. Dans ces deux pays, des forces populaires, chacune de façon singulière, s’opposent à ce dessein selon la stratégie du double front anti-impérialisme et anti-intégrisme politico-religieux. (...)
Gardons quand même à l’idée que le plus grand défi des États-Unis dans l’avenir restera son affrontement avec la Chine en Asie, la prochaine étape étant le redémarrage en 2015 de la négociation sur le Partenariat transpacifique sur le commerce et l’investissement dit PTP ou TPP), actuellement bloquéepar les agriculteurs japonais. Au fait, en matière de « grand marché » transatlantique, quelles couches sociales sauront en Europe s’opposer au TAFTA (Traité de libre-échange transatlantique) d’une part, de l’autre au TISA (Trade in Services Agreement, portant sur le commerce des services, clandestinement concocté depuis l’échec de Doha (...)