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La Tribune
L’immigration peut être une aubaine pour les pays industrialisés
Article mis en ligne le 5 décembre 2011
dernière modification le 2 décembre 2011

Alors que la France veut diminuer le nombre d’étrangers en situation régulière, d’autres pays européens optent pour la démarche inverse.

"Ne faisons pas des immigrés des adversaires", a lancé mardi l’ex-Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, en direction de l’UMP et de ses militants réunis lors d’une convention nationale sur le projet du parti majoritaire pour 2012. À quelques mois de la présidentielle et dans un contexte de crise et de flambée du chômage, le thème de l’immigration fait son grand retour sur la scène politique. Très incisif sur le sujet, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, rappelle en boucle que la France accueille chaque année 200.000 étrangers en situation régulière et que c’est "trop". D’où son objectif de diminuer en un an de 10 % cette immigration. Balayant les critiques qui l’accusent de braconner sur les terres du FN, il entend agir sur le regroupement familial, le recrutement des étrangers, dont les étudiants en fin de cycle, et même le droit d’asile qui serait "détourné" par des migrants économiques.(...)

Ces questions d’immigration traversent l’ensemble des pays qui, tous, doivent jongler avec leurs impératifs démographiques et leurs besoins de main d’oeuvre étrangère. La semaine dernière, le syndicat helvétique Travail.Suisse a appelé à une plus grande "flexibilité dans la politique d’administration de main d’oeuvre étrangère en Suisse", estimant qu’il manquera d’ici 2030 quelque 400.000 travailleurs dans la Confédération. Outre-Rhin, la ministre des Affaires sociales veut, elle, faciliter l’entrée de travailleurs, non ressortissants de l’UE, sur son territoire. Ces positions sont à rebours de celles de la France. Pourtant, certains économistes estiment que l’immigration est une planche de salut pour la France. (...)

Dans leur ouvrage "les Trente glorieuses sont devant nous", Valérie Rabault et Karine Berger estiment que l’économie française a besoin de 10 millions d’étrangers d’ici à 2040. "Compte-tenu de la structure de la population et des projections de l’Insee, la part des plus de 65 ans passera de 17 % à 28 % en 2040 si la France ne modifie pas sa politique d’immigration", prévient Valérie Rabault. Partant de là, ajoute-t-elle, "les dépenses de santé vont augmenter et la population active diminuer. Pour corriger cette évolution, il faut que la France redevienne attractive. (...)

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