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L’impôt sur le revenu a 100 ans : pour plus de justice, réhabilitons-le !
Article mis en ligne le 9 juillet 2014

« Bonnets rouges » après « pigeons », les mouvements populistes et corporatistes de refus de l’impôt se multiplient, dénonçant « une fiscalité confiscatoire », censée « alimenter la gabegie de nos élites corrompues »... Au contraire, les Républicains célèbrent les 100 ans de l’impôt sur le revenu (IR).

Ils ont à cœur de rappeler que : l’impôt c’est les services publics, vecteur d’égalité et « patrimoine de ceux qui n’en ont pas ». Sans impôts, pas d’hôpitaux, d’écoles, de crèches, de police, de justice… Évidemment, nous trouvons toujours nos impôts trop lourds, surtout quand nos services publics se dégradent…

Mais la conversion du Gouvernement à une doctrine encore plus libérale que celle de la précédente majorité oblige tous ceux qui veulent résister à l’injustice sociale et fiscale à se réapproprier la lettre et l’esprit de la fiscalité républicaine.

Un impôt juste, parce que progressif et non proportionnel

L’impôt sur le revenu est le seul impôt majeur à être progressif : son taux est d’autant plus élevé que les revenus le sont. La progressivité est le fruit d’une logique imparable, car plus les revenus sont élevés et moins leur accroissement est utile à leur bénéficiaire. La progressivité fait de l’impôt sur le revenu un moyen de redistribution des riches vers les pauvres : pour des services publics égaux, ils payent selon leurs moyens.

Au contraire, l’imposition proportionnelle, parce qu’elle frappe au même taux le pauvre et le riche, avantage ce dernier puisqu’elle lui laisse forcément plus.

En France, la contribution sociale généralisée (CSG) est un impôt sur le revenu proportionnel : le taux unique appliqué diffère seulement selon la nature des revenus. Mais pour le riche comme pour le pauvre, les indemnités journalières de sécurité sociale, par exemple, sont taxées à 6,2 % par la CSG. Pour en atténuer l’injustice, des systèmes de seuil et des abattements ont dû être introduits. La CSG est devenue le premier impôt sur le revenu, rapportant 92,5 milliards d’euros en 2013, contre seulement 69 pour l’IR.

L’impôt indirect : deux fois injuste… mais indolore ! (...)

En tant que Républicains, nous souhaitons que l’impôt sur le revenu redevienne la première imposition de notre pays. Le renforcement de l’impôt sur le revenu doit permettre une baisse de la TVA, qui est l’impôt le plus injuste.