
En piratant les e-mails de la société HBGary qui avait conduit une enquête pour identifier certains d’entre eux, les Anonymous ont mis à jour un document présenté à la Bank Of America, qui énonce les actions qui pourraient être menées pour discréditer Wikileaks, et identifier ses sources.
Wikileaks a publié mercredi un document intitulé "La Menace Wikileaks", présenté conjointement par trois sociétés expertes en sécurité des données, Palantir Technologies, HBGary Federal et Berico Technologies. Elles y expliquent comment affaiblir le site fondé par Julian Assange, par des méthodes peu orthodoxes, et parfois illicites. C’est la publication des quelques 40 000 courriels de HBGary piratés par des Anonymous qui a permis de découvrir ces propositions pour le moins étonnantes.(...)c’est surtout en page 14 que le document devient incroyable, lorsqu’il décrit les "tactiques proactives potentielles" qui peuvent être employées à l’encontre de Wikileaks :
– Ajouter de l’huile sur le feu entre les groupes dissidents. Désinformation. Créer des messages sur des actions de sabotage ou discréditer les organisations opposantes. Soumettre de faux documents et dénoncer l’erreur.
– Créer une inquiétude sur la sécurité de l’infrastructure. Créer des histoires d’exposition (de l’identité de la source, ndlr). Si l’on pense que le processus (d’envoi de documents, ndlr) n’est pas sécurisé ils sont finis.
– Des cyber-attaques contre l’infrastructure pour obtenir des données sur ceux qui soumettent des documents. Ceci tuerait le projet. Puisque les serveurs sont désormais en Suède et en France, rassembler une équipe pour y avoir accès est plus simple.
– Des campagnes médiatiques pour mettre en avant la nature radicale et irréfléchie des activités de Wikileaks. Maintenir la pression. Ne fait rien pour les fanatiques, mais crée de l’inquiétude et du doute auprès des modérés.
– Rechercher des fuites. Utiliser les médias sociaux pour profiler et identifier les comportements à risque d’employés.(...).