
L’opposition syrienne a annoncé samedi qu’elle suspendait sa participation à plusieurs rencontres à l’étranger pour dénoncer le « silence international sur les crimes » commis par le régime, au lendemain de tirs meurtriers de missiles contre Alep.
Dans le même temps, la Coalition de l’opposition a annoncé la prochaine création d’un gouvernement en zone rebelle qui, selon des experts, devrait lui permettre de rattraper son retard sur les groupes islamistes implantés sur le terrain et de pousser à l’action une communauté internationale récalcitrante.
Le chef de la Coalition, Ahmed Moaz al-Khatib, a affirmé que le retrait de l’opposition des réunions internationales était « un message de protestation adressé à tous les gouvernements du monde qui voient comment le peuple syrien est en train d’être tué et ne font que regarder ».
Ce cri est lancé alors que le conflit, qui a fait plus de 70.000 morts selon l’ONU, s’apprête à entrer dans sa troisième année, sans aucune issue en vue.
Assimilant le « silence international » à « une participation à la tuerie », l’opposition a dit qu’elle allait suspendre sa participation à la prochaine réunion des Amis du peuple syrien, prévue le 28 février à Rome, de même que ses visites en Russie, allié du régime de Bachar al-Assad, et aux Etats-Unis.
Elle a affirmé tenir en particulier aux dirigeants russes « pour responsables éthiquement et politiquement, car ils continuent à soutenir le régime par les armes ». (...)