La Compagnie du Fleuve est un restaurant bar guinguette sur la berge de la Garonne dans la zone portuaire du Quai des Queyries, à Bordeaux Bastide (rive droite).
Un public nombreux (nous avons un fichier-clients de plus de 6000 adresses) et fidèle nous permet d’organiser tous les ans plus de 150 concerts et spectacles et de réaliser un chiffre d’affaires de 400 000 à 500 000 euros.
Et pourtant, depuis le 27 février 2008 nous nous trouvons en redressement judiciaire.
Comment en sommes nous arrivés là ?
La Compagnie du Fleuve a été créée en juillet 1990 sur les ruines des anciens chantiers de la Garonne rasés en 1986 et qui étaient rapidement devenus une inextricable décharge sauvage.
Le Port Autonome de Bordeaux (PAB) m’avait en 1988 accordé une Autorisation d’Occupation Temporaire du Domaine Public (AOT) de cinq ans, par la suite renouvelée d’année en année sur décision unilatérale et non contractuelle du PAB.
Faute de moyens financiers, tout s’est bâti, aménagé et organisé dans la précipitation, le provisoire et l’approximatif, dans l’espoir de développer sur ce lieu une activité originale et de qualité permettant ensuite une mise en conformité de toute l’installation.
Les difficultés liées à ce démarrage étaient aggravées par le fait que les locaux n’étant pas chauffables, l’affaire cessait de fonctionner dès l’automne pour redémarrer en trombe, le succès grandissant, dès les premiers beaux jours.
Aux accélérations soudaines et épuisantes de la belle saison, succédaient les périodes de marasme hivernales, ruineuses et démoralisantes.
L’extrême précarité de notre titre d’occupation, constamment remis en question, interdisait tout investissement ou même engagement important sur le moyen terme, y compris sur nos fonds propres.
Ainsi, par inexpérience et dans la déstabilisation permanente, nous avons tardé à mettre en place une gestion et une comptabilité convenables.
Cependant nous progressions dans ce sens et nous nous étions fixé, pour l’an 2000, l’objectif de présenter une comptabilité dans les règles et dans les délais.
Alors à commencé, dans l’été 2000, une mésaventure ahurissante qui à réduit à néant tous nos efforts (...)