La force du système ultra libéral, nouvelle appellation de certain, mais qui n’est que la continuité du capitalisme, est d’avoir en quelques décennies réussi à faire en sorte que les gens aient intériorisé la formule du « c’est comme ça, on ne peut pas faire autrement, tous les autres systèmes ont échoué, il n’y a aucune alternative ».
Et tous les pays qui veulent vivre différemment ou essaient une autre voie sont immédiatement sanctionnés, voir ici la théorie dite « punir les mauvais élèves ». Mais il est certain qu’un profond ressentiment et un mal de vivre pèsent sur les populations de nombreux pays. Les « sacrifices » constants demandés aux plus nombreux et souvent au plus pauvres commencent à toucher les classes dites moyennes et épargnent toujours les plus favorisés qui se vautrent dans le luxe et étalent dans les magazines peoples leur fortune démesurée. A Monaco au dernier étage d’une tour en construction on pourra acheter un appartement d’une valeur de 300 millions d’euros !
La seule préoccupation de nos élites dans la course effrénée au pouvoir et à la richesse est d’éviter un soulèvement violent des populations qu’ils exploitent. Eviter coûte que coûte qu’une « révolution » compromette complètement ce mécanisme qu’ils mettent patiemment en place depuis des décennies. Lorsque l’on pressurise des peuples, il y a une ligne que l’on pourrait nommer « ligne de basculement » ou de « fracture » qui une fois atteinte peut déclencher, pour un motif à priori anodin ou secondaire, une véritable révolte avec des conséquences incontrôlables. Passé cette ligne, les populations sont annihilées, lobotomisées et trop préoccupées par leur seule survie pour se rebeller de façon à mettre en danger le système dominant. Donc, le véritable problème pour nos dirigeants (politiques, économiques et financiers) est de passer cette ligne sans encombre.
Le tout est de savoir à combien de distance nous sommes de cette ligne ? En sommes- nous encore loin ? L’avons nous atteinte ? Ou est-ce déjà trop tard ? Nous l’avons peut être déjà dépassée et les soubresauts que l’on perçoit ici ou là ne sont que des petites répliques sans importance pour le système. (...)