
Le président bolivien Evo Morales a envoyé le mardi 16 novembre au congrès, son projet de nouvelle loi sur les retraites, élaboré et approuvé avec les syndicats et a déclaré que celle-ci serait certainement adoptée par le sénat au cours des prochaines semaines.
Parallèlement aux mesures déjà acquises (comme l’abaissement de l’âge légal de départ en retraite de 65 à 58 ans) Evo Morales a annoncé mardi la nationalisation des caisses de retraites privées du pays.
Actuellement le versement des retraites est administré par deux grands groupes financiers étrangers, à savoir la banque espagnole Bilbao Vizcaya Argentaria SA (BBVA) et le groupe suisse Futuro de Zurich Financial Services SA (ZFS).
Dès 2011 ces 2 entreprises seront remplacées par une caisse nationale publique de retraites qui s’occupera d’administrer les cotisations du peuple bolivien d’un montant d’environ 3,5 milliards. (...)
Cette nouvelle loi sur les retraites a pour principe fondamental la solidarité, et contient une série d’avancées sociales significatives pour les travailleurs boliviens : en premier lieu la création d’un fonds de solidarité destiné à améliorer le montant des retraites. (...)
Cette révolution Bolivienne (n’en déplaise aux puristes c’en est bien une) - tout comme celles menées au Vénézuela et en Equateur - doit nous amener à réfléchir sur un certain nombre d’éléments liés au combat pour le progrès social : une révolution par les urnes est possible, faut t-il encore que celle ci soit portée par un large mouvement uni et dépassant ses vieilles querelles historiques.
Nos camarades sud-américains l’ont fait, il serait hypocrite et malhonnête intellectuellement de les soutenir dans leur combat tout en refusant chez nous, une union de la gauche de transformation sociale. (...)