
Dans son avis sur le décret qui permet la transmission des dossiers de l’Hadopi aux tribunaux, la CNIL a demandé à la Haute Autorité de labelliser "dans les plus brefs délais" des moyens de sécurisation. Elle estime qu’ils peuvent être essentiels à la défense des internautes.
Dans la mesure où l’utilisation de tels moyens de sécurisation peut constituer un élément essentiel pour la défense des internautes, notamment en cas d’engagement des poursuites, la Commission estime que ces moyens devraient être rendus disponibles dans les plus brefs délais", écrit la CNIL. (...)
la CNIL n’a fait que rappeler une évidence. Lorsque l’on propose de condamner un internaute pour n’avoir pas sécuriser son accès à Internet, la moindre des choses est de lui dire clairement comment le sécuriser.
Reste que la CNIL, gendarme de la vie privée, devrait aussi se méfier des logiciels de sécurisation labellisés. Le projet de spécifications fonctionnelles publié le mois dernier prévoit une intrusion effroyable dans la vie privée des justiciables s’ils souhaitent, justement, pouvoir se défendre. Il est en effet prévu que toute utilisation jugée "anormale" de la connexion à internet, et notamment les visites de certains sites, soit précisément consignée dans un journal. Ceux qui refusent cette journalisation détaillée de leur activité verront leur défense affaiblie, comme si seuls qui ont n’ont rien à cacher sont présumés innocents.(...)
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