
Quelques instantanés qui en disent long sur la période. Le président de la République en Eure-et-Loir jeudi (Gigascoop Eaux glacées dont vous apprécierez la modestie proverbiale). Le « droit à l’eau » qui va finir en nouvelle taxe. Les SAGE plombés par les cabrioles financières des banques. Et les Agences de l’eau qui ne recrutent plus des chercheurs et des techniciens éprouvés, mais des « animateurs de projet ». Comme dirait l’autre, à force on finirait par se laisser séduire par le « Que se vayan, todos » !
Jeudi M. Nicolas Sarkozy, actuel président de la République, se rendra en Eure-et-Loir à la re-conquête des agriculteurs, dans un département dont les ressources en eau sont si gravement contaminées par des décennies d’agriculture productiviste qu’il faudrait d’urgence investir cent millions d’euros pour assurer la desserte en eau potable « aux normes » de 40 000 usagers, qui reçoivent aujourd’hui une eau non conforme… Il semble bien que l’Etat n’entende pas régler la facture. Préfecture, Conseil général et maires sont aux abois, et déploient des efforts considérables pour financer dans l’urgence des travaux « d’interconnexion » qui ne font que déplacer le problème pour un temps. Comme « l’environnement çà commence à bien faire », on attend avec impatience les martiales déclarations qui ne vont pas manquer de sonner la guerre totale, pas aux pesticides, aux mauvais français qui ne soutiennent pas notre agriculture…(...)
au lieu du « Droit à l’eau » tant attendu, on va se prendre une « taxe » dans les gencives !
Outre que l’exposé des faits est i ci totalement biaisé sous l’effet du lobbying effronté que conduisent Veolia et Suez sur cette question, on notera que les mêmes ont donc obstinément refusé de payer un centime pour les pauvres, ce que toutes les « parties prenantes » de l’affaire, au premier rang desquelles l’Etat, acceptent sans plus d’embarras. On s’en souviendra.(...)