
Le tribunal de Paris a renvoyé devant les assises trois des hommes forts de l’appareil répressif du régime de Bachar El-Assad pour complicité de crimes contre l’humanité et de délits de guerre. Ali Mamlouk, Jamil Hassan et Abdel Salam Mahmoud seront jugés pour la mort de deux Franco-Syriens arrêtés en 2013.
“C’est une décision historique, qui marque une étape significative dans la lutte contre l’impunité dont jouissent les membres du régime de Bachar El-Assad”, écrit le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, qui consacre sa première page à cette information.
Mardi 4 avril, les juges d’instruction du pôle “crimes contre l’humanité” du tribunal judiciaire de Paris ont mis en accusation trois hauts responsables appartenant à la garde rapprochée du président syrien, ouvrant la voie au premier procès en France contre des membres du régime en place à Damas.
Figurant parmi “les personnalités les plus redoutées et influentes du pouvoir à Damas”, ils sont accusés de complicité de crimes contre l’humanité et de délits de guerre.
Il s’agit d’Ali Mamlouk, chef du Bureau de la sécurité nationale syrienne, considéré comme le numéro deux du régime ; de Jamil Hassan, directeur du service de renseignements de l’armée de l’air, et de son subordonné, Abdel Salam Mahmoud, directeur de la branche investigation (...)