Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Numerama
La NSA cherche à détecter le sarcasme sur Facebook et Twitter
Article mis en ligne le 11 juin 2014
dernière modification le 6 juin 2014

Du fait de leur collecte massive, la NSA attrape inévitablement de nombreux faux positifs dans ses filets. Afin d’en limiter la quantité, les services secrets souhaitent obtenir un outil capable de détecter le sarcasme sur les sites communautaires.

Voilà un an, le monde a découvert avec stupeur l’étendue des capacités de la NSA pour espionner toute la planète. Après un premier article qui a révélé la collecte par l’agence des données téléphoniques de millions de clients d’un opérateur téléphonique américain de premier plan, d’autres bombes médiatiques ont suivi, détaillant chaque jour un peu plus la portée de cette surveillance de masse.

Pêcher au filet, pêcher au harpon

Le problème, c’est qu’à trop moissonner des données, on récupère n’importe quoi. C’est l’une des difficultés qu’a la NSA : en privilégiant la surveillance globale au détriment d’un effort plus ciblé, l’agence de sécurité nationale récupère inévitablement de nombreux faux positifs qui perturbent la recherche d’individus potentiellement dangereux.

Le député Jean-Jacques Urvoas, également président de la commission des lois, expliquait la situation en ces termes, pour bien montrer la différence d’approche entre les États-Unis et la France : les Américains pêchent "au filet", tandis que les Français pêchent "au harpon"... même si dans le cas de la France, le choix de la pêche au harpon peut traduire un manque de moyens qui nécessite de fait un meilleur ciblage.

Repérer le sarcasme

C’est pour cette raison que les services secrets américains veulent obtenir un nouvel outil d’analyse des réseaux sociaux, afin justement de séparer le bon grain (les messages véritablement problématiques) de l’ivraie (les messages qui ne représentent aucune menace). Comment ? En analysant le contexte dans lequel le message est publié, mais aussi la formulation et le ton employé.

Autrement dit, explique le site Next Gov, il s’agit de détecter le sarcasme sur le net afin de ne pas considérer des petits plaisantins qui utiliseraient certains mots-clés comme des terroristes en puissance. Un appel d’offres est ainsi apparu sur le site des marchés publics des États-Unis. (...)