
L’explosion de la téléphonie mobile aux USA aurait mis la NSA en difficulté, au point qu’elle ne serait plus capable de collecter les métadonnées de la totalité des appels téléphoniques. Mais l’agence ferait son possible pour rattraper son retard.
Quand Edward Snowden a révélé les activités secrètes de la NSA, il n’a pas seulement mis en lumière le programme PRISM et les liens troubles entre les principaux géants américains du net et l’agence de sécurité nationale ; il a aussi fait découvrir au monde l’existence de tout un arsenal technique et juridique destiné à collecter, stocker, traiter, cibler et attaquer des données en tout genre. (...)
Parmi elles, il y a celles ayant trait aux appels téléphoniques. Les services de renseignements ont mis en place divers dispositifs pour suivre les appels téléphoniques, notamment aux États-Unis. À titre d’exemple, des millions de coups de fil transitant par l’opérateur Verizon sont ciblés chaque jour, selon un article du Guardian publié l’été dernier.
Cependant, au regard des documents confidentiels de la NSA récupérés par Edward Snowden et des informations obtenues par la presse, le contenu des conversations ne serait pas couvert directement par ces opérations. En revanche, les métadonnées (numéro de l’émetteur, numéro du destinataire, durée de l’appel, géolocalisation des mobiles, date de l’appel...) n’échappent pas à cette surveillance. (...)
Toujours selon la source anonyme du journal, la NSA aurait été capable auparavant de ne pas manquer la moindre conversation. En 2006, la NSA aurait ainsi collecté les métadonnées de près de 100 % des appels téléphoniques passés par les Américains depuis un certain nombre d’opérateurs. Cela étant, même à 30 %, l’on parle des communications de millions d’individus. (...)