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La Planète des Femmes, un monde plein d’espérance
par Michel Tarrier lundi 28 novembre 2011
Article mis en ligne le 2 décembre 2011
dernière modification le 29 novembre 2011

Notre triste présent et notre sombre avenir sont de toute évidence déterminés par le sexe « fort ». L’homme en tire gloriole et avantages, la Femme et le reste du Vivant en souffrent, parfois atrocement. Le machisme triomphant est le dénominateur commun de toutes nos misères et l’objet du plus grand scandale de notre « humanerie ». Cette dictature masculine impose une matrice autoritaire dont dépend toute vie sur Terre, les options et les actions viriles sont exclusives, irréfragables et affectent la Planète et sa population. Tant que les femmes ne participeront pas à part égale ou mieux prééminente aux enjeux de notre monde, les préoccupations majeures seront biaisées et les valeurs seront inversées. Ce sera toujours l’enfer de l’oppression, un zéro pointé sur la possibilité de bonheur et de sérénité. Atteint d’une incurable myopie écologique, méconnaissant sciemment les sentiments, le vécu et la sensibilité des autres êtres, le choix autoproclamé d’un capitaine phallocrate pour mener notre barque n’était pas le bon.

(...) Le vocable écoféminisme est un néologisme qui fait référence à l’alliance entre féminisme et écologie. Il sous-entend une analyse de l’économie globale par un regard sexué et politique au féminin, de toute évidence plus attentif. Depuis toujours la femme s’est trouvée reléguée, opprimée, exploitée, comme la Nature et les autres espèces, les autres races. Le sexisme règne à la force du poignet, ne lésinant pas sur les coups quand il faut frapper pour protéger ses acquis. Le sexisme n’est rien d’autre qu’une aberration dans la ligne du racisme, de l’homophobie et du spécisme. Notre culture occidentale attribue à ces trois mondes : femmes, Nature et peuples natifs, un caractère plus irrationnel et sauvage. L’homme Blanc se serait donc senti investi d’une mission : domestiquer ces trois mondes ! L’homme, de préférence occidental et hétérosexuel, préside à l’anthropocentrisme qui gouverne la Planète par un art illégitime de la ségrégation, de la discrimination, il en dicte les règlements, les références, les systèmes politico-économiques, la morale, la culture, la religion, le commerce… (...)

L’homme s’est partout autoproclamé gardien de la fertilité et de la fécondité. Il convient de douter du succès de son domaine réservé : perte des valeurs biologiques des sols, érosion, désertification et effondrement du réservoir génétique de la biodiversité pour ce qui est de la Terre et de la Nature ; syndrome de dysgénésie testiculaire et hécatombe des spermatozoïdes pour l’humain dus aux méfaits des pesticides et autres poisons chimiques imposés dans notre vie quotidienne. Le gestionnaire peut donc pérorer et pavoiser ! (...)

Certains prétendent que l’écologisme risque de sonner le glas de la libération féminine en renvoyant la femme à la maison, pour accomplir des taches sanitaires que la modernité leur épargnait, en un mot pour laver à nouveau des couches non-jetables, et pourquoi pas redevenir lavandière au bateau-lavoir. C’est une vision simpliste qui zappe le rôle de l’homme. Le projet d’une société écologique est aussi celui d’un monde plus juste, et donc de l’avènement de « l’homme de ménage ».

Terriens, nous sommes reliés à notre Planète par un cordon ombilical que nous avons trop tôt coupé. « Elles » en sont pleinement conscientes et pour cela elles souhaitent protéger les plantes, les animaux et les humains qui demandent assistance. Primatologues dont on connaît les noms, nombreuses sont celles qui se sont magnifiquement dédiées aux Grands singes, c’est tout à fait significatif. (...)

L’écologisme est-il progressiste ou réactionnaire pour les femmes ? Et l’écoféminisme représente-t-il une revendication d’émancipation ou une pure résignation biologique ? Ce sont d’étonnants paradoxes, mais pas tant que ça. (...)

l’écologie tend tout au contraire à un biocentrisme, à nous rappeler que notre espèce ne doit pas s’illustrer excessivement par son agrément civilisationnel, que sapiens est dans la Nature, comme la Nature, à l’image des autres espèces. (...)

Le mouvement des femmes, dès ses origines à la fin des années 1960, s’est affiché contre le déterminisme biologique qui avait été utilisé dans le passé par les hommes pour justifier leur contrôle sur les femmes. Désormais, les femmes ne sont plus enfermées dans une Nature, mais deviennent participantes à part égale avec les hommes dans toutes les démarches pour conserver la Planète Terre.
(...)

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