
La Ruche qui dit oui, qui permet la vente directe de produits alimentaires, connaît un fort engouement en France, avec plus de 5.000 agriculteurs et artisans membres du réseau. Pourtant ce système, organisé par une entreprise privée, essuie des critiques, en particulier de la part des Amap et de certains producteurs. Reporterre a voulu y voir plus clair. (...)
En permettant au consommateur de choisir ses produits à chaque vente, sans engagement ni obligation d’achat, et de tout régler par internet, La Ruche qui dit oui a popularisé la vente directe de produits alimentaires. En tout, 640 « Ruches » comme celle du centre d’animation de La Poterne des peupliers fonctionnent en France, mais aussi en Grande-Bretagne, en Belgique, en Allemagne, en Espagne et en Italie. Créée en 2011, la société qui organise ces ventes, appelée Equanum, fait travailler 5.000 agriculteurs et artisans. L’an dernier, 135.000 particuliers ont acheté leurs produits.
Une centaine de salariés au siège parisien et dans les dix bureaux régionaux d’Equanum
Les circuits courts, qui permettent au consommateur de savoir ce qu’il mange et au producteur de mieux gagner sa vie, tout en créant du lien social entre les villes et les campagnes, on aime ça à Reporterre. Mais on s’est demandé si les promesses de cette société privée étaient bien tenues. En effet, La Ruche qui dit oui est critiquée. Les bénévoles des Amap, notamment, ont formulé de nombreuses remarques négatives à leur égard, comme ceux de l’association de Courbevoie. Alors les reproches sont-ils justifiés ? Les produits sont-ils de qualité ? Les producteurs sont-ils bien traités ? Les prix sont-ils justes ? (...)