Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
La Suède relance les poursuites pour viol contre Julian Assange
Article mis en ligne le 14 mai 2019
dernière modification le 13 mai 2019

Faute de pouvoir faire avancer l’enquête, la justice suédoise avait abandonné les poursuites en mai 2017.

La justice suédoise a annoncé, lundi 13 mai, relancer les poursuites pour viol contre Julian Assange, arrêté le 11 avril à Londres après plus de six ans passés dans l’ambassade d’Equateur de la capitale britannique. Eva-Marie Persson, procureure adjointe, a ainsi annoncé lors d’une conférence de presse :

« J’ai décidé aujourd’hui de rouvrir l’enquête. M. Assange étant incarcéré en Grande-Bretagne, les conditions sont réunies pour demander sa remise [à la Suède] en vertu d’un mandat d’arrêt européen, ce qui n’était pas le cas avant le 11 avril. »

La justice suédoise espère voir M. Assange comparaître devant un tribunal avant la prescription du crime échéant en 2020. (...)

L’avocat suédois de M. Assange, Per E. Samuelson, a estimé que la Suède se « ridiculisait » en relançant des poursuites « vieilles de dix ans ». « Je ne suis pas le moins du monde inquiet en ce qui concerne la question de la culpabilité », a-t-il dit à la télévision. (...)

Les autorités suédoises ont annoncé leur intention d’émettre un mandat d’arrêt pour faire venir Julian Assange sur leur territoire. Le Royaume-Uni devra donc procéder à un arbitrage juridico-diplomatique. En effet, les Etats-Unis ont d’ores et déjà demandé l’extradition de Julian Assange pour piratage ; une perspective que l’Australien et ses proches tiennent à tout prix à éviter. Qui aura la priorité : Stockholm, qui avait émis dès 2010 un mandat d’arrêt à l’endroit du fondateur de WikiLeaks, ou Washington, très proche allié de Londres ?

Dans la presse, l’avocat suédois de Julian Assange exprimait il y a quelques semaines ses doutes quant à l’éventualité d’un procès en Suède, expliquant que les Etats-Unis auraient sans doute la priorité.

Alors que les proches de WikiLeaks ont toujours décrit les accusations de viol et d’agression sexuelle comme un moyen pour la Suède d’envoyer Julian Assange aux Etats-Unis, le rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, a expliqué lundi dans un communiqué que la réouverture de l’enquête allait « offrir [à Julian Assange] la chance de se disculper ».