
Cette fois il n’y aura pas de mise en garde contre le FN à la « une » de la Voix du Nord, comme aux régionales de 2015. Mais le patron du quotidien* ne reste pas muet dans l’entre-deux tours de la Présidentielle. Sur le réseau social Twitter, puis dans TéléObs, Gabriel d’Harcourt évoque à nouveau le « harcèlement » vécu par ses équipes à Hénin-Beaumont.
Gabriel d’Harcourt @GabrieldHarcour
A ts ceux qui hésitent pour le 2e tour :sachez que ce que nos équipes vivent au quotidien à Hénin-Beaumont dep. 2 ans est sidérant. #presse9:50 PM · 25 avr. 2017
Le directeur de la publication a fait les comptes : il estime avoir reçu, depuis un an et demi, 35 « droits de réponse » de la part du maire frontiste Steeve Briois. « Dès qu’on évoque le maire ou la mairie [d’Hénin-Beaumont], même en termes neutres, ça atteint des proportions inimaginables », soupire Gabriel D’Harcourt.
Interdits d’assister aux réunions publiques
Courant mars, l’émission Complément d’enquête avait déjà montré les conditions inédites dans lesquelles les journalistes de la Voix du Nord devaient faire leur métier. Depuis la victoire du FN aux municipales de 2014, le chef du bureau héninois, Pascal Wallart, doit suivre les conseils municipaux parmi le public… quand il n’est pas publiquement mis en cause par le maire ou l’un de ses adjoints.
Complément d’enquête. Hénin-Beaumont : quand les élus FN se déchaînent contre "La Voix du Nord"
Par ailleurs la Voix du Nord n’est plus autorisée à assister aux réunions publiques (à moins de venir incognito). Dans L’Express Pascal Wallart rapportait aussi, en mars, ne pouvoir joindre aucun élu ni chef de service pour mener ses enquêtes.
« Du jamais vu » pour le patron de la Voix du Nord.(...)