
Il y a deux mois, la publication dans le Nouvel Observateur d’une publicité pour la « défense de l’embryon » avait choqué. Elle était en plus mensongère, conclut aujourd’hui le Jury de Déontologie Publicitaire
(...) Selon la Fondation Jérôme Lejeune, l’objet de cette publicité n’était pas de contester le droit à l’IVG mais de prendre position dans le débat parlementaire sur la loi bioéthique et les recherches sur l’embryon.
Mais la conclusion du JDP est sans concession : l’image présentée par la Fondation comme celle d’un embryon (d’ailleurs à la limite du fœtus, à 8 ou 9 semaines) « ne correspond en rien avec la réalité de la recherche en laboratoire, qui porte sur des cellules souches embryonnaires ». La recherche porte sur des cellules prélevées à taille microscopique, conçues in vitro, et non sur un embryon in utero aussi développé, tel que le montrait la publicité.
Le JDP va même plus loin en estimant que cette image « entretient la confusion » avec l’IVG, contrairement à ce que prétendait la Fondation Lejeune.
Troisième critique du JDP : laisser entendre que l’embryon est « sans défense » est « susceptible d’induire en erreur le public ». Car « l’embryon humain bénéficie aujourd’hui d’un statut juridique extrêmement protecteur ». (...)