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Slate.fr
La course aux nouveaux missiles promet des apocalypses inédites
Article mis en ligne le 16 août 2019

L’explosion en Russie d’un probable projectile à propulsion atomique donne un aperçu des armes du futur : effrayant.

Sept personnes tuées dont cinq officiellement reconnues et enterrées à titre de héros de l’atome ; l’évacuation de villages voisins du désastre ; d’étranges coupures de programmes et des messages d’alerte sécuritaire, en pleine nuit, sur les téléviseurs moscovites ; un pic de radiation et une course à l’iode chez des populations locales affolées.

Quelques mois après la diffusion de la remarquable série Chernobyl par HBO, l’explosion début août dans la région d’Arkhangelsk d’un engin a priori nucléaire, ainsi que la manière dont les autorité du pays ont joué au chat et à la souris avec la vérité, a rappelé quelques amers souvenirs à la population russe.
Des heures de vol pour Skyfall

Elle a aussi mis en émoi les analystes militaires du monde entier : le responsable de la catastrophe pourrait être un prototype du moteur atomique de petite taille destiné à propulser ce que l’OTAN nomme le SSC-X-9 Skyfall et la Russie le 9M730 Burevestnik.

Quel est cet engin, auquel un vote sur le web a failli offrir le très adéquat sobriquet de « La Surprise » ? Une possible « doomsday machine », comme l’imaginait Stanley Kubrick dès 1964 dans Docteur Folamour : un missile intercontinental à portée théoriquement illimitée, doté des moyens techniques nécessaires pour voler à très grande vitesse et indéfiniment en attendant qu’une cible lui soit assigné, capable surtout de pénétrer les défenses anti-aériennes les plus sophistiquées. (...)

« Not good ! » a tweeté le président Trump. En s’empressant, pour faire bonne figure, de préciser au bon peuple américain que sa glorieuse armée travaillait sur des concepts similaires, mais en mieux.
Course à l’hypersonique (...)

Dans un contexte géopolitique instable et alors que les traités de non-prolifération vascillent, quand ils ne s’effondrent pas, la Russie est loin d’être la seule à chercher à se doter de nouveaux engins létaux.

Comme l’explique Quartz, si la course aux nouveaux missiles est engagée dans le pays de Vladimir Poutine, elle l’est aussi aux États-Unis ou en Chine, en Europe et en France, au Moyen-Orient entre l’Iran et l’Arabie saoudite, en Corée du Nord ou entre l’Inde et le Pakistan.

C’est là qu’entrent en jeu ce sur quoi les armées du monde planchent fébrilement et sans concertation, espérant ne pas se faire doubler par leurs rivales : les missiles hypersoniques, auxquels le New York Times a consacré un long article. En vol, leur vitesse de croisière atteint quinze fois la vitesse du son ou plus ; ils peuvent frapper sans prévenir à n’importe quel endroit du globe. « Rapides, précis, efficaces et inarrêtables », écrit le quotidien. (...)

peine 57 ans après la crise des missiles de Cuba, l’équilibre de la terreur n’a qu’à bien se tenir. (...)

À peine 57 ans après la crise des missiles de Cuba, l’équilibre de la terreur n’a qu’à bien se tenir.