
Seuls l’Espagne et le Portugal cultivent les plantes transgéniques sur une grande échelle.
En 2012, 132 000 hectares de plantes génétiquement modifiées (PGM) ont été cultivés dans l’Union européenne, soit une augmentation de 15% par rapport à 2011 (114 500 hectares). Ces chiffres et statistiques, issus de sources officielles compilées par Inf’OGM, masquent des déséquilibres grandissants.
Premier constat : les cultures de PGM dans l’Union européenne sont exclusivement des cultures de maïs MON810, alors que deux autres plantes ont été autorisées à la culture, le maïs T25 et la pomme de terre Amflora, au taux d’amidon plus élevé.
Amflora a totalement disparu du sol européen. Elle avait été autorisée en 2010, après un marathon de dix ans pour BASF... La première année, ce furent 281 hectares, dans quatre pays ; puis en 2011, la République tchèque a quitté le club des cultivateurs d’Amflora, tandis que les autres pays réduisaient leur surface comme peau de chagrin. Et deux ans après, cette pomme de terre GM a disparu des assolements. La Suède et l’Allemagne ne cultivent plus aucune PGM cette année. Et aucun autre pays n’a décidé d’en cultiver.
Deuxième constat : deux pays, l’Espagne et le Portugal, représentent 95% des cultures de PGM dans l’Union européenne. (...)
Troisième constat : les cultures de maïs MON810 ont diminué dans les six pays européens qui en cultivaient (voir tableau ci-dessous), à l’exception des deux leaders précédemment évoqués. Dans ces quatre pays, la baisse a été d’environ 33% passant de 9 466 hectares en 2011 à 6 456 hectares en 2012.
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