
Depuis le 15 avril 2013 et quatre jours durant, les attentats de Boston et la traque de leurs auteurs ont focalisé l’attention médiatique et phagocyté le reste de l’actualité… Dans le même temps, des attentats ou des combats décimaient des civils en Syrie ou en Irak, qui étaient à peine évoqués dans la presse écrite et ignorés par les radios et les télés.
Cette asymétrie dans le traitement des victimes de violence armée démontre l’invraisemblable ethnocentrisme qui régit la production de l’information et paraît tout particulièrement évidente en ce qui concerne l’Irak. Le silence médiatique qui prévaut sur la guerre civile larvée qui sévit dans ce pays, où les affrontements interconfessionnels et les attentats causent la perte de centaines de civils est d’autant plus écrasant qu’il s’accompagne d’une absence totale de bilan d’une invasion prétendument libératrice, déclenchée il y a dix ans.
À l’occasion de ce triste anniversaire, le site américain d’observation des médias, FAIR [1], retrace les premiers jours de l’invasion en relevant toutes les prises de positions des journalistes et autres experts médiatiques ainsi que l’engagement des télévisions et radios américaines dans la propagande belliciste. Nous vous proposons cette traduction en français de l’article original [2]. (Acrimed)