
En septembre 2011, l’équipe du Pr. Zhang de l’Université chinoise de Nanjing publiait des travaux démontrant le pouvoir actif de certaines molécules de plantes (riz, chou…) chez des mammifères. Appartenant au groupe des molécules d’Acide Ribonucléique (ARN), ces molécules dites ARN micro ou ARNmi assurent notamment une fonction de régulateur dans les cellules et influent sur la synthèse des protéines.
(...) Ces ARNmi peuvent être ingérées via l’alimentation, à l’instar de l’ARNmi MIR168a présent en grandes quantités dans le riz. Des ARNmi ont, par ailleurs, été retrouvées dans le lait, le sérum sanguin et les tissus de divers mammifères. D’après les scientifiques, celles-ci n’ont pu être détruites par la digestion. Ce n’est pas donc pas surprenant si une quarantaine d’ARNmi a été détectée dans le sang de plusieurs personnes. Un constat peu rassurant alors qu’il est désormais acquis pour les scientifiques que des ARNmi végétaux, véhiculés par les aliments, peuvent « réguler l’expression de gènes cibles chez les mammifères ».